La réalité virtuelle, ou VR (de l’anglais Virtual Reality) offre de nombreux avantages dans le domaine de la formation médicale, et notamment dans l’utilisation de dispositifs médicaux. Certaines sociétés se sont emparées de ce champ des possibles en proposant différentes solutions de formation aux chirurgiens, organismes de formation et facultés de médecine. L’objectif : faciliter et maintenir l’appropriation de nouvelles connaissances et de nouveaux gestes grâce à une expérience immersive.
Pour vous aider à vous y retrouver, cet article propose une synthèse des différentes modalités, prestations, budgets et principales entreprises qui existent sur ce marché prometteur. Avec tout d’abord un rappel de ce que l’on entend par “réalité virtuelle”.
Qu’est-ce que la réalité virtuelle et comment l’utiliser ?
Définition et historique
La réalité virtuelle sous-entend la capacité à créer un autre présent grâce à différents types de contenus, comme les images de synthèse ou les images vidéos en 360 degrés.
Objectif : dissocier le présent en créant une expérience immersive.
La VR a commencé à se développer principalement depuis les années 1990 et a investi peu à peu différents aspects de notre vie quotidienne : utiliser Google street view, se lancer dans un jeu vidéo, faire une visite d’appartement virtuelle… sont autant d’exemples d’utilisation de cette nouvelle technologie, aux multiples modalités.
Dans le champ de l’enseignement, la VR est particulièrement intéressante car elle propose de créer, de manière immersive, une expérience qui peut considérablement améliorer la qualité de l’apprentissage.
Voici ce qu’il faut retenir des différentes alternatives proposées dans ce domaine, leurs avantages et inconvénients pédagogiques ainsi que leur budget.
La réalité virtuelle avec des images de synthèse
Les images de synthèse sont la création, par le graphisme et le développement informatique, d’un univers artificiel qui se veut le plus réaliste et convaincant possible. Utilisées pour les jeux vidéos par exemple, elles sont également utilisées pour les simulateurs de vol. Voici une synthèse de leurs avantages et inconvénients en matière de formation :
- Avantages
- Quand c’est bien fait, on a véritablement l’impression de plonger dans un nouvel univers.
- On peut interagir avec cet environnement virtuel, ce qui facilite l’apprentissage.
- C’est une solution intéressante quand on ne peut pas filmer et projeter une situation.
- Inconvénients
- Le coût de fabrication : c’est le principal inconvénient. Pour un rendu en haute définition, il faut compter un budget élevé, pour une expérience réaliste en images de synthèse (fidélité de la situation et réalisme de l’image).
- Le temps de fabrication : après la création graphique proprement dite, le temps de développement est d’environ six mois.
La réalité virtuelle avec des images vidéos en 360°
C’est comme une visite d’appartement virtuel ou une balade avec Google Street View. Plusieurs caméras sont placées proches les unes des autres de manière à rendre fidèlement un environnement donné. Le sujet est observateur de cet environnement.
- Avantages
- Le réalisme : l’environnement proposé est proche puisqu’il s’agit de “la vraie vie”, ce qui aide les personnes à se projeter dans un contexte ou une situation d’apprentissage.
- Le temps de fabrication : bien plus rapide à produire que les images de synthèse (comme il s’agit de situations réelles filmées).
- La souplesse d’utilisation : besoin de moins de matériel qu’en images de synthèse.
- Inconvénients
- Le principal inconvénient est dans la position d’observateur de l’apprenant : il regarde ce qui se fait et n’a pas la capacité de faire lui-même. Moins d’interactions pour la personne en situation d’apprentissage donc.
La réalité virtuelle en point de vue à la première personne grâce à des images vidéos à 180°
Ce procédé utilise des caméras pour une immersion en 180 degrés de la situation d’apprentissage Pourquoi 180 ? car l’instructeur (le chirurgien en l’occurrence) a une caméra avec lui, qui filme l’ensemble de la procédure ou de la situation d’apprentissage à la première personne.
- Avantages
- Combine la plongée immersive et le réalisme de la vidéo.
- Stimule au maximum la capacité d’apprentissage de l’apprenant grâce au point de vue à la première personne combiné à l’interaction avec l’environnement proposé.
- Même coût et temps de fabrication que la réalité virtuelle avec images vidéos à 360°.
Comment la VR optimise l’apprentissage grâce à l’expérience immersive
L’apprentissage en chirurgie : pas de répétition mécanique, de l’engagement humain
En chirurgie, il n’y a pas de geste standardisé ni de contrôle a priori de tous les paramètres. Ce qui demande à la fois une grande maîtrise de son art et une capacité à faire face aux impondérables.
Cela suppose aussi de privilégier un apprentissage qui immerge le plus possible le futur chirurgien en situation réelle afin de le préparer autant que possible à ses imprévus.
L’importance du point de vue à la première personne
Quand on apprend à faire du vélo, on peut lire dans un livre comment faire pour se mettre sur la selle, tenir le guidon etc… On peut aussi pédaler sur une vraie bicyclette et voir ce que cela donne.
Pour la VR, c’est le même principe : en immersion à la première personne, le cerveau agit en vivant RÉELLEMENT la situation d’apprentissage, ce qui lui confère un temps de mémorisation et une efficacité bien supérieurs que lorsqu’il est dans une position d’observateur.
Le blended learning* au service de l’apprentissage : la solution Revinax
Le blended learning est une technique d’apprentissage consistant tout simplement à mixer différents outils, méthodes… pour obtenir le meilleur résultat possible. L’idée étant de structurer de manière cognitive l’apprentissage afin d’obtenir une solution de formation la plus complète possible.
Revinax propose, à ce titre, une expérience d’apprentissage immersive à la première personne :
- Avec son casque VR, l’apprenant se retrouve à vivre l’intervention comme s’il était le KOL lui-même, grâce à l’immersion en situation d’opération.
- L’ajout de données additionnelles et la structuration en chapitres de chaque étape de l’intervention permet au cerveau de retrouver plus vite l’information dont il a besoin.
- Le tutoriel est conservé dans une plateforme en ligne accessible 7j/7, 24h/24 : cette bibliothèque du savoir permet de réactiver, à la demande, tous les automatismes cognitifs et de réaffirmer la mémorisation.
- Le tout pour un budget jusqu’à dix fois moins cher que les images de synthèse.
L’idée derrière cela ? L’intuition – validée scientifiquement – de Maxime Ros, lui-même neurochirurgien et Docteur en sciences de l’éducation, co-fondateur de Revinax : faire un geste technique dans un environnement immersif permet au cerveau d’intégrer ce geste comme étant la réalité.
Le temps de mémorisation s’en trouve énormément raccourci.
On voit donc que la réalité virtuelle revêt différentes formes, selon l’objectif de son utilisation. En chirurgie, elle offre des potentialités d’apprentissage infinies, à condition d’intégrer les contraintes et particularités d’apprentissage médical dans la création et l’utilisation des tutoriels de formation.
* Blended learning = formation mixte. L’idée est de mêler (to blend) différents types d’apprentissages pour un résultat optimal.
*KOL = chirurgien spécialiste dans son domaine, dont l’expertise est reconnue par ses pairs.